Version Française English version
 Ses origines  |  Voyage aller  |  Journal de marche  |  Volontaires 1870  |  Prospection  |  Usines & industrie  |  Voyage au Canada  
Voyage au Canada (page2)


C'est des rivages de l'Islande que nous rudes marins faisaient voile pour les villes lointaines qu'ils investirent pendant des siècles semble-t-il avant que les autres peuples de l'Europe Méridionale en eussent même connaissance. Il paraîtrait donc que Jean et Sébastien Cabot nous donnèrent de ces régions les premiers documents. Certains furent seulement inspirés de ces connaissances à peu près inédites des Islandais pour accomplir leurs célèbres voyages.
La terre canadienne, après avoir excité au début les ardeurs ambitieuses que partagea même le roi d’Angleterre déçut les espérances : les métaux précieux n’y furent point rencontrés et, à la suite des voyages de Jacques Cartier, ce pays fut laissé à sa sauvagerie primitive
.


Plus tard, les Français reprirent les projets de Cabot sous la direction de Jacques Cartier de Saint Malo qui décrivit à ses compatriotes la grandeur de ces lointaines contrées et c’est de là que date la civilisation par la France du Canada (1534) cette terre aujourd’hui à jamais perdue.

 

Canada et Nouvelle-France en 1597 montrant l'étendue des connaissances concernant cette zone avant 1600
 

Aussi que de souvenirs pour un français le long du Saint laurent. Les steamers suivent habituellement la rive et, comme son embouchure a plusieurs centaines de kilomètres de largeur, on est déjà depuis longtemps dans l’intérieur des terres sans en avoir le soupçon.

Les noms de terres, de montagnes, de rivières que les marins nous désignent sont français bien qu’on ait quelque peine à les reconnaître dans les bouches anglaises et même franco-canadiennes et c’est une joie de retrouver des expressions, des accents si bien conservés alors que dans la mère patrie tout s’est fondu et nivelé. Enfin on peut apercevoir les deux bords du Saint Laurent. Voilà « La rivière du loup », « les trois saumons », l’île d’Orléans et enfin Québec ! Québec campé sur son rocher à pic dominant le grand fleuve ! Québec dont les 70.000 habitants sont presque tous des fils des compagnons de Jacques Cartier et sont restés, vis-à-vis des anglais, les plus intransigeants des français du Canada aussi l’Angleterre s’est efforcé d’amoindrir l’essor de cette ville en transportant plus haut dans le fleuve, à Montréal les têtes de ligne des services maritimes de sorte que Québec n’étant plus un lieu d’entrepôt pour le commerce ne se développe plus. Lorsque, du pont de notre navire où flottait le pavillon de l’angleterre, nous contemplions la colline élevée et à pic sur laquelle est bâtie Québec et son ancienne forteresse, nous comprenions que la trahison seule avait pu, comme le dit l’histoire, livrer aux anglais cette citadelle ; on nous montrait, suspendu aux parois et dominant le fleuve, la trace de l’étroit sentier par lequel un traître guida nuitamment les troupes anglaises en 1759, nuit à jamais néfaste car elle marquait la fin d’un effort de plusieurs siècles et notre spoliation en faveur d’une race ennemie.

 Page précédente (1)      Page suivante (3) 
créé par LusoDev                   Copyright ® 2007 - Dr. Jacques Le Sire - Tél. : +33 (0)6 89 30 06 07                     Infos légales | Liens