Voici la fin de ce long travail irréalisable sans l'aide de mon ami Francisco, informatiquement proche. C'est la vérité des textes qui prévaut par de fréquentes et larges citations, des images, des notes concrètes. Á ma connaissance aucune biographie ne lui a été consacrée. J'aurais bien voulu la faire complète (J'ai repris, avec beaucoup d'intérêt son manuscrit du voyage au Canada qui, ici ou là, fait ressortir son regard visionnaire de l'avenir).
Par ailleurs, on n'y récoltera pas de satisfactions littéraires (ma formation de chirurgien ne m'y prépare pas) non plus que les prises de position d'une thèse. Comme je voudrais, en tout cas, que le lecteur y rencontra, comme moi, cette sorte de joie à découvrir la valeur chez autrui !
Au terme de cette rétrospective sur la vie de Jacques dit Jules Garnier, je me retourne et j'y vois un exercice d'admiration en même temps qu'un devoir de mémoire pour un homme et une vie si accomplis.
![]() |
Je l'ai longuement fréquenté et dans ses textes, et en prenant connaissance de son courrier, de ses objets, photos, dessins, de ses manuscrits, de ceux du seul fils qui lui ait survécu. J'ai presque ressenti ses deuils, les arrogances, les incompréhensions, les trahisons de toute une vie. J'ai trouvé chez lui juste ce qu'il faut d'orgueil dans une existence. J'ai aimé l'estime et l'hommage qu'il rend tant aux kanaks qu'aux ouvriers et ingénieurs des mines qui ont risqué avec lui leur vie pour son pays envahi c'est à dire cette composante humaine, honnête du personnage. Enfin, j'ai souvent éprouvé de la gratitude pour lui, pour cette maison qu'il a laissée à tous, où des générations dont celle, actuelle, ont trouvé leurs racines heureuses… cette maison, on se confondait avec elle, singulièrement ma femme à qui ce livre est dédié.